Famille BRÜSTLEIN - Notice historique par Ernest MEININGER (suite et fin)
Les autres membres de la famille BRÜSTLEIN ayant occupé des fonctions publiques ou dignes d'être signalées, sont les suivants :
- n° 2 § 2 - Hans, zunftmestre de la tribu des Bouchers, en 1516
- n° 2 § 4 - Frantz, son frère, qui après avoir fait ses études théologiques à Bâle, paraît comme prêtre vers 1512.
- n° 4 - Heiny, membre du conseil dès 1506 et qui l'est ecore en 1520.
- n° 6 - Hans, fils du précédent, sexvir de la tribu des Tailleurs de 1552 à 1583.
- n° 12 - Hans Heinrich, échevin en 1626, sexvir de la tribu des Tailleurs en 1634, zunftmestre en 1641, et membre du conseil en 1654.
- n° 13 - Hans Heinrich, fils du précédent, échevin en 1645 et sexvir de la tribu des Boulangers de 1674 à 1689.
- n° 14 - Hans Rudolf, un autre de ses fils, sexvir de la tribu des Maréchaux en 1666, zunftmestre en 1670 et membre du conseil en 1673.
- n° 15 - Jacob, troisième fils de Hans Heinrich n° 12, échevin en 1664.
- n° 22 - Johannes, fils du précédent, sexvir de la tribu des Boulangers en 1711.
- n° 23 - Hans Heinrich, échevin en 1703 et en 1724.
- n° 36 - Hans Heinrich, gardien de la Porte-Jeune jusqu'à la réunion à la France (en 1798).
- n° 44 - Hans Jacob, garde-vigne en 1761.
- n° 52 - Hans Jacob, échevin en 1774.
- n° 70 § 2 - Jean, pasteur à Bischwiller jusqu'en 1861, année de sa mort.
- n° 87 - Charles Edouard, frère du précédent, depuis nombre d'années conseiller municipal d'Illzach (époux d'Emilie MANSBENDEL).
Nous avons vu plus haut que tous les BRÜSTLEIN existants de nos jours se divisent en deux branches, qui ont pour auteurs :
- Hans Heinrich n° 13, qui fonda la ligne aînée, et
- Hans Rudolf n° 14, son frère, qui créa la ligne cadette.
Leurs descendants sont actuellement très dispersés et le plus grand nombre n'habite plus Mulhouse. Cette dispersion date de la fin du XIXe siècle et du commencement du XXe, et est une des caractéristiques de l'histoire plus récente de Mulhouse. En effet, il n'est plus une des vieilles familles de notre ville qui n'ait fourni son contingent à cet exode moderne en miniature, qui d'ailleurs s'est renouvelé dans de plus grandes proportions après 1870. Il n'entre pas dans notre cadre de remonter aux causes, nous nous contenterons d'en enregistrer les effets pour la famille BRÜSTLEIN. Ses membres sont répandus aujourd'hui, non seulement en Alsace, mais encore en France, en Allemagne, en Suisse et jusqu'en Amérique.
Les BRUSTLEIN en France se divisent en cinq rameaux, dont celui de Morteau-Maîche (Doubs) est le plus ancien. Il a pour fondateur Jean Henri n° 59, qui émigra vers 1800. Les quatre autres sont d'origine récente, et sont fixés à Annonay (n° 84), Unieux (n° 86), et à Paris (n° 92 et 94). Un sixième rameau créé par Mathias n° 60, vers 1807, à Derrière-le-Mont, n'y pris pas racine et se transplanta à nouveau à Mulhouse.
Ceux d'Allemagne forment deux rameaux, dont l'un date de quelques années seulement (en 1888) ; l'autre a pour auteur Johann Jacob n° 53, qui rejoignit vers 1780 son oncle Johann Jacob SCHICKLER, banquier à Berlin, dont il devint plus tard l'associé. Il eut trois fils, dont le second mourut jeune. Les deux autres eurent une nombreuse descendance, habitant à Berlin, Darmstadt et plusieurs terres seigneurales (Rittergüter) en Silésie et en Poméranie.
A un certain moment, il y eu en Suisse deux rameaux créés, en 1796, par Jean n° 58, à La-Brévine, et en 1808, par Johann Jacob n° 56, à Bâle. Le premier s'est éteint dès la première génération, les descendants du second habitent Bâle et Berne.
En Alsace, une tige se trouve à l'Ile-Napoléon et a pour auteur Pierre n° 70 (père de Charles Edouard n° 87 cité ci-dessus), elle remonte au milieu du XIXe siècle, une autre est fixée à Rouffach depuis quelques années (n° 93).
A Mulhouse même, il y a actuellement (en 1888) quatre familles BRÜSTLEIN appartenant aux deux branches maîtresses. Ce sont les familles de feu Henri n° 76, de Ferdinand n° 78, de Jules n° 79, et d'Iwan Edouard n° 91. Ce dernier est le seul de la branche aînée.
A Londres mourut, en octobre 1887, un C.R. BRUSTLIN, propriétaire du Klein's Hotel, situé n° 38, Finsbury Square, qui, selon toutes probabilités, descend de Frédéric n° 63, lequel eut en Pologne, où il s'était marié, un fils du nom de François, né vers 1815, qui n'habita jamais Mulhouse. Il était courrier-interprête d'hôtel et avait épousé, paraît-il, une anglaise. Dans ces conditions, on peut admettre avec beaucoup de raisons, qu'il a pu se faire plus tard hôtelier lui-même et que le C.R. BRUSTLIN de Londres était son fils.
Nous signalerons encore, à titre de curiosité, la présence à Mulhouse d'une famille BRÜSTLE, originaire d'Autriche, dont l'orthographe du nom répond exactement à la prononciation mulhousienne du nom BRÜSTLEIN. Une origine commune ne serait pas impossible.
(Source : Généalogie BRÜSTLEIN par Ernest MEININGER).